Dans un post de Jean-Marc Jancovici sur Linkedin, l'ingénieur-conférencier expert dans le domaine de l'énergie rend hommage aux camions, « globules rouges de l'économie » et rappelle à bon escient que tout ce qu'on voit autour de nous est passé par la caisse d'un camion. D'autant qu'on ne vit pas tous à côté d'une gare.
Pour imaginer le futur avec le camion comme pièce essentielle de notre monde pendant un certain temps, JM Jancovici estime que l'alternative la plus crédible aux combustibles fossiles est l'électricité décarbonée, embarqué sur batteries, ou éventuellement fournie en continu avec des dispositifs guidés (comme des caténaires sur les autoroutes).
Ce à quoi on peut lui répondre que le domaine de pertinence d'un véhicule équipé de batteries (BEV) est celui où il peut récupérer massivement de l'énergie lors des ralentissements ou des retenues en descente. Typiquement : environnement urbain et/ou itinéraire à relief prononcé. Hors de ce contexte, l'intérêt du BEV est très discutable. Ne pas oublier que le stockage de l'électricité est toujours un problème. Parmi les alternatives au diesel, le biométhane est probablement la plus vertueuse à tous points de vue.
« Côté transporteurs deux craintes subsistent, continue JM Jancovici dans son post : un défaut d'autonomie, et un surcoût impossible à passer au client. (...) Cependant, il y a déjà un certain nombre de cas de figure où le camion électrique fait le job. Il a assez d'autonomie, et ravit les conducteurs, qui le trouvent plus silencieux et moins fatigant que le diesel. Il reste bien sur des points à améliorer : plus de bornes de recharge, et un surcoût de 10% qu'il faut passer au client »... Mais, selon JMJ, rien de cela n'est insurmontable.
Concernant sa dernière remarque sur la nécessité d'augmenter le nombre de bornes de recharge, c'est selon nous un faux problème. Le BEV ne peut espérer présenter un intérêt économique qu'avec un kWh à prix minimal qui ne s'obtient qu'au dépôt et en heures creuses. Faire de la longue distance avec un BEV est une aberration (hors cas d'usage avec récupération d'énergie en descente). Les flux électrifiés doivent être accompagnés par une infrastructure de recharge à quai. Les bornes publiques ne sont que des solutions de dépannage.
Ce post ayant été repris sur FB, un internaute répond à Jean-Marc Jancovici avec des arguments qu'il devrait prendre en considération. Cet internaute fustige la délocalisation de l'impact écologique qu'impliquent les batteries : destruction d'écosystèmes et de peuples pour les mines, pollution d'une partie des batteries à l'étranger qui n'est pas prise en compte (comme pour la fabrication des panneaux solaires). Sans parler du problème toujours insoluble du recyclage des batteries, qui finira toujours par coûter 10 fois plus cher que ce qui aura été modélisé... Sa conclusion est marquée par le bon sens : « On fait de fausses comparaisons au nom d'une idéologie plus que de l'écologie... ». - MF
Dans un post de Jean-Marc Jancovici sur Linkedin, l'ingénieur-conférencier expert dans le domaine de l'énergie rend hommage aux camions, « globules rouges de l'économie » et rappelle à bon escient que tout ce qu'on voit autour de nous est passé par la caisse d'un camion. D'autant qu'on ne vit pas tous à côté d'une gare.
Pour imaginer le futur avec le camion comme pièce essentielle de notre monde pendant un certain temps, JM Jancovici estime que l'alternative la plus crédible aux combustibles fossiles est l'électricité décarbonée, embarqué sur batteries, ou éventuellement fournie en continu avec des dispositifs guidés (comme des caténaires sur les autoroutes).
Ce à quoi on peut lui répondre que le domaine de pertinence d'un véhicule équipé de batteries (BEV) est celui où il peut récupérer massivement de l'énergie lors des ralentissements ou des retenues en descente. Typiquement : environnement urbain et/ou itinéraire à relief prononcé. Hors de ce contexte, l'intérêt du BEV est très discutable. Ne pas oublier que le stockage de l'électricité est toujours un problème. Parmi les alternatives au diesel, le biométhane est probablement la plus vertueuse à tous points de vue.
« Côté transporteurs deux craintes subsistent, continue JM Jancovici dans son post : un défaut d'autonomie, et un surcoût impossible à passer au client. (...) Cependant, il y a déjà un certain nombre de cas de figure où le camion électrique fait le job. Il a assez d'autonomie, et ravit les conducteurs, qui le trouvent plus silencieux et moins fatigant que le diesel. Il reste bien sur des points à améliorer : plus de bornes de recharge, et un surcoût de 10% qu'il faut passer au client »... Mais, selon JMJ, rien de cela n'est insurmontable.
Concernant sa dernière remarque sur la nécessité d'augmenter le nombre de bornes de recharge, c'est selon nous un faux problème. Le BEV ne peut espérer présenter un intérêt économique qu'avec un kWh à prix minimal qui ne s'obtient qu'au dépôt et en heures creuses. Faire de la longue distance avec un BEV est une aberration (hors cas d'usage avec récupération d'énergie en descente). Les flux électrifiés doivent être accompagnés par une infrastructure de recharge à quai. Les bornes publiques ne sont que des solutions de dépannage.
Ce post ayant été repris sur FB, un internaute répond à Jean-Marc Jancovici avec des arguments qu'il devrait prendre en considération. Cet internaute fustige la délocalisation de l'impact écologique qu'impliquent les batteries : destruction d'écosystèmes et de peuples pour les mines, pollution d'une partie des batteries à l'étranger qui n'est pas prise en compte (comme pour la fabrication des panneaux solaires). Sans parler du problème toujours insoluble du recyclage des batteries, qui finira toujours par coûter 10 fois plus cher que ce qui aura été modélisé... Sa conclusion est marquée par le bon sens : « On fait de fausses comparaisons au nom d'une idéologie plus que de l'écologie... ». - MF