Geotab, qui propose des solutions de transport connecté, a mené une enquête auprès de 3 501 conducteurs de camions et camionnettes sur sept marchés européens (dont 500 Français) : 95% d'entre eux déclarent que le risque d'accident a augmenté au cours des cinq dernières années.
Le stress professionnel est pointé du doigt : 91% des chauffeurs français affirment qu'il affecte négativement leur conduite (similaire à la moyenne européenne), et 66% le considèrent comme un facteur aggravant des risques sur la route, ce qui souligne la nécessité de soutenir les conducteurs (70 % en Europe).
La pression professionnelle semble contribuer à ce stress. En moyenne, un conducteur sur deux (50%) admet dépasser régulièrement les limitations de vitesse pour réussir à terminer ses missions à temps. Une situation particulièrement fréquente en Irlande (64 %), aux Pays-Bas (62 %) et en Allemagne (59 %). En France, 40% des conducteurs admettent commettre cette infraction.
Par ailleurs, près de deux tiers (64%) soulignent que la forte densité du trafic et les travaux sur la route rendent leur travail difficile. C'est en Espagne que cette difficulté est la plus ressentie, avec 78 % des répondants concernés, tandis qu'un conducteur français sur deux (50%) se plaint de souffrir des embouteillages et travaux routiers.
Interrogés sur les pratiques à risque qu'ils observent le plus fréquemment, l'usage du téléphone portable au volant par d'autres conducteurs est le comportement dangereux le plus signalé, avec des taux particulièrement élevés en Italie (59%) et en Espagne (53%). En France, le problème le plus relevé est également l'usage du téléphone portable au volant (41 %), suivi des mauvais conducteurs (36 %), des excès de vitesse (35 %) et des infractions (feu rouge non respecté) des cyclistes et usagers des deux-roues (30 %).
Dans ce contexte de pressions professionnelles accrues, près d'un conducteur sur deux (47%) a envisagé de quitter son poste au cours des 12 derniers mois. Plus de la moitié des salariés (55%) déclarent se sentir mal à l'aise à l'idée d'aborder leur stress ou leur santé mentale avec leur employeur, et 37% estiment bénéficier d'un soutien insuffisant, voire inexistant, de la part de leur entreprise. Ce chiffre monte même à 48% en France.
Conclusion : les conducteurs doivent composer avec un stress professionnel intense, des comportements dangereux sur la route au quotidien et des contraintes de temps fortes, mais beaucoup ne se sentent pas soutenus ou mal à l'aise pour demander de l'aide. « Il devient urgent que les employeurs offrent un meilleur soutien en matière de santé mentale », en déduit Geotab, qui suggère l'utilisation des données et de la technologie non seulement pour des raisons de performance, « mais aussi pour créer proactivement des environnements plus sûrs et moins stressants ». - MF
Geotab, qui propose des solutions de transport connecté, a mené une enquête auprès de 3 501 conducteurs de camions et camionnettes sur sept marchés européens (dont 500 Français) : 95% d'entre eux déclarent que le risque d'accident a augmenté au cours des cinq dernières années.
Le stress professionnel est pointé du doigt : 91% des chauffeurs français affirment qu'il affecte négativement leur conduite (similaire à la moyenne européenne), et 66% le considèrent comme un facteur aggravant des risques sur la route, ce qui souligne la nécessité de soutenir les conducteurs (70 % en Europe).
La pression professionnelle semble contribuer à ce stress. En moyenne, un conducteur sur deux (50%) admet dépasser régulièrement les limitations de vitesse pour réussir à terminer ses missions à temps. Une situation particulièrement fréquente en Irlande (64 %), aux Pays-Bas (62 %) et en Allemagne (59 %). En France, 40% des conducteurs admettent commettre cette infraction.
Par ailleurs, près de deux tiers (64%) soulignent que la forte densité du trafic et les travaux sur la route rendent leur travail difficile. C'est en Espagne que cette difficulté est la plus ressentie, avec 78 % des répondants concernés, tandis qu'un conducteur français sur deux (50%) se plaint de souffrir des embouteillages et travaux routiers.
Interrogés sur les pratiques à risque qu'ils observent le plus fréquemment, l'usage du téléphone portable au volant par d'autres conducteurs est le comportement dangereux le plus signalé, avec des taux particulièrement élevés en Italie (59%) et en Espagne (53%). En France, le problème le plus relevé est également l'usage du téléphone portable au volant (41 %), suivi des mauvais conducteurs (36 %), des excès de vitesse (35 %) et des infractions (feu rouge non respecté) des cyclistes et usagers des deux-roues (30 %).
Dans ce contexte de pressions professionnelles accrues, près d'un conducteur sur deux (47%) a envisagé de quitter son poste au cours des 12 derniers mois. Plus de la moitié des salariés (55%) déclarent se sentir mal à l'aise à l'idée d'aborder leur stress ou leur santé mentale avec leur employeur, et 37% estiment bénéficier d'un soutien insuffisant, voire inexistant, de la part de leur entreprise. Ce chiffre monte même à 48% en France.
Conclusion : les conducteurs doivent composer avec un stress professionnel intense, des comportements dangereux sur la route au quotidien et des contraintes de temps fortes, mais beaucoup ne se sentent pas soutenus ou mal à l'aise pour demander de l'aide. « Il devient urgent que les employeurs offrent un meilleur soutien en matière de santé mentale », en déduit Geotab, qui suggère l'utilisation des données et de la technologie non seulement pour des raisons de performance, « mais aussi pour créer proactivement des environnements plus sûrs et moins stressants ». - MF