Salaires dans le transport : les propositions patronales sont trop peu élevées
La première réunion entre fédérations patronales et syndicats a eu lieu à la mi-septembre pour négocier les hausses de salaires pour... 2023 (et non 2024 !). Ce décalage qui a lieu chaque année s'explique par la provision que les transporteurs doive...
La première réunion entre fédérations patronales et syndicats a eu lieu à la mi-septembre pour négocier les hausses de salaires pour... 2023 (et non 2024 !). Ce décalage qui a lieu chaque année s'explique par la provision que les transporteurs doivent calculer pour les charges salariales. Ce qu'ils ne peuvent faire qu'au terme de la renégociation de leurs contrats, entre septembre et décembre pour l'année suivante.
La FNTR et l'OTRE ont proposé une revalorisation linéaire de 4,2% à partir du 1er janvier 2024. Ce qui se traduirait par une année 2023 blanche ! TLF de son côté offre 2,5 % dès le début du mois suivant l'accord signé, et de nouvelles négociations en 2024. Pour expliquer leurs réticences, les organisations patronales évoquent une baisse de leur activité.
L'ensemble des syndicats de salariés du TRM ont estimé que c'était insuffisant : les 2,5% d'augmentation proposés par TLF sont déjà absorbés par la hausse du Smic de 2,2% en mai 2023, et une nouvelle hausse du Smic de 2% est prévue en octobre 2023... Même l'augmentation de 4,2% de la FNTR et OTRE ne suffira donc pas à remonter les plus bas coefficients de salaires au-dessus du Smic.
La CFTC Transports demande une revalorisation linéaire des salaires de 9,2% à partir du mois suivant la signature de l'accord... pour obtenir 5% de plus que le Smic pour les plus bas salaires. FO Transports réclame +15% en linéaire et un 13e mois. Mais aussi une modification de la grille d'ancienneté.
La prochaine réunion NAO aura lieu le 11 octobre. A suivre. - MF
Congé de fin d'activité (CFA) : départ à 59 ans et participation de l'Etat au financement garantie jusqu'en 2030
Après avoir deux réunions au ministère des Transports, après deux visios bilatérales avec « l'expert » du gouvernement, après une CPPNI de négociation vendredi 16 juin, un accord portant sur les CFA et leur annexe de financement est soumis à signatur...
Après avoir deux réunions au ministère des Transports, après deux visios bilatérales avec « l'expert » du gouvernement, après une CPPNI de négociation vendredi 16 juin, un accord portant sur les CFA et leur annexe de financement est soumis à signature. « Les CFA ne sont pas un régime spécial, comme le prétendent certains, puisque les employeurs et les salariés cotisent et que l'Etat intervient dans le financement. Il y a obligation d'embauche au départ d'un cotisant par un autre cotisant... », rappelle Patrice Clos, de FO Transport, qui va signer cet accord CFA « qui reste certes défensif, mais qui préserve un acquis essentiel pour nos professions des transports ».
L'ensemble des syndicats de salariés du transport routier et des organisations patronales sont invités à signer l'accord. « Les bénéficiaires du CFA ne pourront plus, à compter du 1er septembre 2023, liquider leur droit à la retraite à l'âge de 62 ans », est-il précisé en préambule de l'accord. Ce document ajoute : « Le relèvement progressif de l'âge légal de départ à la retraite conduirait, sans relèvement de l'âge minimal d'entrée dans les régimes, à augmenter significativement la durée du congé de fin d'activité des futurs bénéficiaires et donc à remettre en cause la viabilité financière des régimes ».
On lit plus loin : « Les partenaires sociaux prennent acte de la volonté de l'Etat, dans un contexte où les entreprises font face à des difficultés de recrutement et à une pénurie de conducteurs, à ce que les congés de fin d'activité, éléments d'attractivité de la profession, soient pérennisés et adaptés aux nouvelles conditions de départ en retraite de manière à les inscrire dans une trajectoire financière équilibrée. Ils notent l'engagement de l'Etat, pour cela, à poursuivre sa participation au financement des régimes, jusqu'en 2030 (...) et à prendre en charge en intégralité les surcoûts pour les régimes liés au nécessaire raccordement entre l'âge initial envisagé de départ à la retraite et le nouvel âge légal issu de la modification des dispositions législatives ».
Voici quelques-unes des conséquences de cet accord :
- les bénéficiaires entrés dans le dispositif du CFA avant le 1er septembre 2023 sont maintenus jusqu'à ce qu'ils aient atteint leur nouvel âge légal de départ à la retraite ;
- à compter du 1er septembre 2023, l'âge minimal d'entrée dans le régime va être relevé progressivement, selon une trajectoire viable financièrement ;
- les conseils d'administration des régimes ont la capacité de déterminer le taux de revalorisation annuel des allocations, afin de mieux maitriser ce paramètre essentiel pour l'équilibre des régimes ;
- les ajustements apportés aux dispositifs des congés de fin d'activité doivent s'effectuer à isocoût pour les entreprises comme pour les salariés.
Ce qui ne change pas :
- A compter du 1er septembre 2023, l'âge minimal d'entrée en congé de fin d'activité est fixé à 59 ans.
- Afin que l'évolution des régimes soit progressive, l'âge minimal d'entrée est fixé à 57 ans et 6 mois pour la génération 1966 et les générations précédentes ; 58 ans et 3 mois pour la génération 1967.
- Les bénéficiaires entrés avant le 1er septembre 2023 dans un congé de fin d'activité sont maintenus dans le régime et continuent de percevoir leur allocation dans les conditions fixées par le régime, jusqu'à ce qu'ils puissent liquider leur droit à la retraite
- Par dérogation, les bénéficiaires ayant reçu, à la date de signature du présent Accord, une lettre d'accord pour une entrée dans les dispositifs CFA au 1er septembre 2023, sont assimilés aux bénéficiaires déjà entrés dans le régime.
• Le taux de l'allocation est fixé à 70 % pour les allocataires dont le 1er jour de prise en charge intervient dans les 12 mois qui suivent leur âge minimal d'entrée dans le dispositif tel qu'il est défini à l'article 1er du présent Accord et ce pour l'ensemble de la période de bénéfice de l'allocation ;
• Le taux de l'allocation est fixé à 75% pour les allocataires dont le 1er jour de prise en charge intervient en cas de liquidation au-delà des 12 mois qui suivent leur âge minimal d'entrée dans le dispositif tel qu'il est défini à l'article 1er du présent Accord, dans le respect des dispositions ci-dessous ;
• Le taux de l'allocation est fixé à 80% pour les allocataires dont le 1er jour de prise en charge intervient en cas de liquidation dans les 24 mois précédant leur âge minimal légal d'entrée dans le dispositif retraite. - MF
Salaire de base des conducteurs routiers : FO pousse un cri de colère
Dans un communiqué, FO rappelle la situation salariale des conducteurs du transport routier de marchandises. En 2022, les trois augmentations salariales successives (5% en février, 1% en mai et 6% en décembre) n'ont été justifiées que par la nécessit...
Dans un communiqué, FO rappelle la situation salariale des conducteurs du transport routier de marchandises. En 2022, les trois augmentations salariales successives (5% en février, 1% en mai et 6% en décembre) n'ont été justifiées que par la nécessité de suivre les augmentations du Smic. « Certains syndicats ont affirmé les salariés avaient obtenu 12% d'augmentation de salaire en 2022. Evidemment, cela est un mensonge, car en étalant les augmentations sur l'année, cela fait à peine 4,5% d'augmentation, alors que l'inflation, elle, a été constatée à +5,9% (énergie +20%, alimentaire +15%) », souligne Patrice Clos, le secrétaire général du syndicat FO Transports, qui est le seul à n'avoir pas signé ces accords « smicardisant » les professions du transport routier.
Selon FO, ces hausses qui collent à celles du Smic s'expliquent : « N'oublions pas que plus les salaires sont proches du Smic, plus les employeurs gagnent en Allègement Fillon ». Le syndicat déplore qu'une « clause de revoyure » n'ait pas été entérinée par la partie patronale en cas de deuxième augmentation du Smic. La prochaine réunion sur les salaires n'aura donc pas lieu avant octobre/novembre 2023 et la négociation ne comptera alors que pour 2024.
« En attendant, seuls deux coefficients sont à peine au-dessus du Smic. Pour les autres salariés du transport routier, c'est un écrasement des grilles salariales vers le Smic ». Ce qui se traduit selon le syndicat FO par une perte importante du pouvoir d'achat en 2022 qui se poursuit en 2023, et ceci quelle que soit la catégorie des salariés du transport routier. - MF
Les internautes sont nombreux à nous avoir contactés pour comprendre comment mettre en uvre les réductions négociées par Klesia auprès de plusieurs enseignes (voir 59855). ...
Les internautes sont nombreux à nous avoir contactés pour comprendre comment mettre en uvre les réductions négociées par Klesia auprès de plusieurs enseignes (voir 59855).
Ce sont les entreprises qui sont censées promouvoir ce service auprès de leurs salariés, qui doivent créer leur compte avec leur adresse mail (pour des questions RGPD, les salariés doivent accorder à Klesia l'autorisation d'utiliser leur adresse mail). Les salariés qui reçoivent les communications sont ceux ayant communiqué leurs adresses mails.
Chez ZF Bouthéon, qui produit des boites de vitesse pour poids lourds, la quasi-totalité des 330 salariés ont arrêté le travail lundi dernier. L'intersyndicale, qui a déposé un avis de grève jusqu'à demain 10h30, revendique le versement d'une prime d...
Chez ZF Bouthéon, qui produit des boites de vitesse pour poids lourds, la quasi-totalité des 330 salariés ont arrêté le travail lundi dernier. L'intersyndicale, qui a déposé un avis de grève jusqu'à demain 10h30, revendique le versement d'une prime de compensation exceptionnelle avant que le groupe allemand cède le site à un repreneur. Montant demandé par salarié : 10 000 euros. Proposition de la direction : 1 000 euros.
Même si le rachat de l'usine d'Andrézieux-Bouthéon (Loire) « n'est pas le sujet » pour l'intersyndicale, rappelons que cette fermeture programmée est liée à la transition énergétique, qui n'est pas sans amener son cortège de conséquences économiques et sociales. « Les transmissions pour véhicules utilitaires thermiques ont atteint la fin de leur cycle de vie, notamment en raison de la transformation de l'industrie vers l'électrique. Les nouvelles transmissions électriques nécessitant une capacité de production moindre, le groupe ZF n'est malheureusement pas en mesure de continuer à exploiter cette usine », rappelle la direction. - MF
Klesia offre aux salariés des TPE et PME de transport des réductions sur les achats du quotidien
Klesia fait désormais bénéficier les TPE et PME de transport qu'il couvre en santé (y compris les seniors à la retraite) de son offre « Mes Bons Plans Klesia Pro ». C'est-à-dire que les salariés de ces sociétés de transport bénéficient de réd...
Klesia fait désormais bénéficier les TPE et PME de transport qu'il couvre en santé (y compris les seniors à la retraite) de son offre « Mes Bons Plans Klesia Pro ». C'est-à-dire que les salariés de ces sociétés de transport bénéficient de réductions significatives (jusqu'à 36 %) sur plus de 3 000 produits de la vie courante ou de divertissement (courses alimentaires, ménage, loisirs, voyages, location de véhicule, sports, beauté...). Aux temps forts de l'année (Noël, la fête des mères, etc.), les offres peuvent prendre la forme de chèques-cadeaux.
Mes Bons Plans Klesia Pro est donc un comité d'entreprise mutualisé qui soutient le pouvoir d'achat des populations que le groupe protège en leur permettant de jouir des mêmes avantages que ceux offerts par les grandes entreprises. Il suffit aux salariés d'aller sur la plateforme (sans démarches ou activation préalable de la part de l'entreprise). Cela peut par ailleurs constituer un argument de recrutement et de fidélisation dans les PME et TPE du transport... Près de 5 000 personnes ont déjà créé leur compte. - MF
Le congé de fin d'activité n'est pas remis en cause par la réforme des retraites, mais l'âge de départ reste à préciser
Censé être adopté en mars 2023, le projet de réforme des retraites doit être présenté en Conseil des ministres le 23 janvier prochain. Il prévoit notamment un recul de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans au lieu de 62 ans, et 43 annuités pou...
Censé être adopté en mars 2023, le projet de réforme des retraites doit être présenté en Conseil des ministres le 23 janvier prochain. Il prévoit notamment un recul de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans au lieu de 62 ans, et 43 annuités pour prétendre à une retraite à taux plein, comme c'est déjà le cas aujourd'hui.
La différence étant que ce nombre d'annuités peut être atteint plus vite si vous êtes né(e) après 1965 : il serait augmenté d'un trimestre tous les deux ans, voire tous les ans, plutôt que tous les trois ans.
Pour les carrières longues, ce qui est souvent le cas des routiers, voici ce qui est proposé par Elisabeth Borne :
un départ à la retraite dès 58 ans pour ceux qui ont commencé avant 16 ans ;
un départ à partir de 60 ans pour ceux qui ont commencé entre 16 et 18 ans ;
un départ à partir de 62 ans pour ceux qui ont commencé entre 18 et 20 ans.
Alors que les régimes spéciaux devraient disparaître, le Congé de fin d'activité (CFA), qui n'est pas un régime spécial mais un accord conventionnel, est épargné, comme l'avait annoncé Clément Beaune. Mais on peut supposer qu'un conducteur routier ne pourra le prendre qu'à partir de 59 ans au lieu de 57 ans actuellement. A suivre...
Soulignons que les pensions actuelles devraient être revalorisées à 1 200 euros bruts/mois. - MF
Sur le Dakar, le peloton de tête des camions se resserre. Le leader néerlandais Van Kasteren a subi 15 minutes de pénalité et n'a plus qu'une minute 12 d'avance sur l'autre Iveco De Rooy, celui piloté par le Néerlandais Martin Van Den Brink. Le 3e, l...
Sur le Dakar, le peloton de tête des camions se resserre. Le leader néerlandais Van Kasteren a subi 15 minutes de pénalité et n'a plus qu'une minute 12 d'avance sur l'autre Iveco De Rooy, celui piloté par le Néerlandais Martin Van Den Brink. Le 3e, le Tchèque Martin Macik, est à plus de 47 minutes derrière... - MF
Malgré sa pénalité, le Néerlandais Van Kasteren reste en tête, sur un Iveco du team De Rooy.
Malgré sa pénalité, le Néerlandais Van Kasteren reste en tête, sur un Iveco du team De Rooy.
Des fermes agricoles qui servent de points de livraison
Pour permettre à tous les citoyens situés en dehors des villes de se faire livrer des colis volumineux à proximité de chez eux, la jeune société AgriKolis a eu l'idée de proposer aux agriculteurs de devenir des points de livraison.
Pour permettre à tous les citoyens situés en dehors des villes de se faire livrer des colis volumineux à proximité de chez eux, la jeune société AgriKolis a eu l'idée de proposer aux agriculteurs de devenir des points de livraison.
Plus de 350 000 colis ont déjà été livrés par le biais d'un réseau de 300 fermes. Pour la population rurale, c'est pratique. Et pour les agriculteurs concernés, cela représente un revenu additionnel qui peut atteindre 500 euros par mois. - MF
Le Smic va augmenter de 1,8% le 1er janvier 2023, à 11,27 euros de l'heure
Ça y est, c'est officiel : le Smic va augmenter de 1,8 % le 1er janvier 2023. Soit une hausse de 24 euros net par mois (30 euros brut). Il va passer de 11,07 euros à 11,27 euros brut de l'heure pour atteindre 1 353 Euros net (1 709,28 Euros brut) pou...
Ça y est, c'est officiel : le Smic va augmenter de 1,8 % le 1er janvier 2023. Soit une hausse de 24 euros net par mois (30 euros brut). Il va passer de 11,07 euros à 11,27 euros brut de l'heure pour atteindre 1 353 Euros net (1 709,28 Euros brut) pour 35 heures hebdomadaires. C'est la première fois que le Smic dépasse 1700 euros brut par mois.
Par comparaison, les conducteurs routiers 138M se retrouvent 25 centimes au-dessus du Smic, et les 150M 52 centimes au-dessus. - MF
Trajet domicile-travail : pensez à demander votre indemnité carburant de 100 euros
Une indemnité carburant unique de 100 euros devrait compenser la ristourne actuelle sur les carburants, qui prendra fin le 31 décembre. Elle est destinée aux Français qui doivent utiliser leur voiture ou leur deux-roues pour aller travailler. En l'oc...
Une indemnité carburant unique de 100 euros devrait compenser la ristourne actuelle sur les carburants, qui prendra fin le 31 décembre. Elle est destinée aux Français qui doivent utiliser leur voiture ou leur deux-roues pour aller travailler. En l'occurrence, vous en tant que routier êtes concerné si vous faites de la route pour aller récupérer votre camion.
Cette indemnité sera à demander sur le site internet des Impôts. Elle est toutefois soumise à des critères de revenus. Elle sera réservée à ceux dont le plafond de revenus nets annuels n'excède pas 14 700 euros par part de foyer fiscal, soit :
1 314 euros/mois nets pour une personne seule
3 285 euros/mois nets pour un couple avec un enfant
3 285 euros/mois nets pour une femme seule avec deux enfants
3 941 euros/mois nets pour un couple avec deux enfants
5 255 euros/mois nets pour un couple avec trois enfants
Si deux personnes d'un même foyer répondent aux critères, précise notre confrère L'argus, le ménage pourra recevoir deux fois l'aide, donc 200 euros. - MF
Revalorisation des frais de déplacement : 15,20 euros pour un repas, et 63,79 euros pour un découcher complet
On savait à la mi-novembre que les NAO s'étaient traduites par une revalorisation à compter du 1er décembre 2022 de 6 % des salaires, mais aussi des frais (voir 58918), sans qu'o...
On savait à la mi-novembre que les NAO s'étaient traduites par une revalorisation à compter du 1er décembre 2022 de 6 % des salaires, mais aussi des frais (voir 58918), sans qu'on dispose des chiffres exacts après la virgule. Aujourd'hui, on a les tableaux officiels.
L'indemnité de repas est désormais de 15,20 euros (au lieu de 14,34) et celle d'un découcher complet (avec deux repas) est de 63,79 euros (au lieu de 60,17). - MF
Les routiers travaillent en moyenne 45 heures et 44 minutes par semaine
En 2021, dans le contexte de reprise économique après la crise sanitaire et de manque de main d'uvre, la durée hebdomadaire moyenne de service des conducteurs de poids lourds salariés du secteur du transport routier de marchandises est de 18 mi...
En 2021, dans le contexte de reprise économique après la crise sanitaire et de manque de main d'uvre, la durée hebdomadaire moyenne de service des conducteurs de poids lourds salariés du secteur du transport routier de marchandises est de 18 minutes de plus qu'en 2020, soit 45 heures et 44 minutes... Bref, les routiers travaillent en moyenne près de onze heures de plus qu'un Français au régime des 35 heures.
La part du temps de service hebdomadaire consacré à la conduite est de 74 % chez les conducteurs grands routiers et de 61 % chez les conducteurs sur courte distance. Près de six conducteurs grands routiers sur dix effectuent un service hebdomadaire de 48 heures ou plus. En moyenne, les grands routiers parcourent quotidiennement 467 km. L'amplitude de leur journée de travail est de 11 heures et 22 minutes. - MF
Du fait d'une hausse de l'inflation de l'ordre de plus de 6 % en novembre, selon l'Insee, le Smic devrait augmenter de nouveau le 1er janvier prochain selon les analyses des experts. L'augmentation pourrait être de 1,8 % ce qui ferait 30 euros de plu...
Du fait d'une hausse de l'inflation de l'ordre de plus de 6 % en novembre, selon l'Insee, le Smic devrait augmenter de nouveau le 1er janvier prochain selon les analyses des experts. L'augmentation pourrait être de 1,8 % ce qui ferait 30 euros de plus par mois (montant brut). Rappelons qu'il ne s'agit pas ici d'un coup de pouce de l'Etat mais d'une augmentation automatique comme ce fut le cas les 1er janvier, 1er mai et 1er août cette année. Le Smic horaire est actuellement de 11,07 euros soit 1 678,95 euros mensuels (brut).
Si la hausse est bien de 1,8 %, le Smic horaire se retrouverait à 11,26 euros. Rappelons qu'au 1er décembre, les 138M sont à 11,52 euros de l'heure et les 150M à 11,79 euros au lieu de 11,12 euros. Ouf, il était temps que les revalorisations soient entérinées ! - FG et MF
FO Transports appelle à la mobilisation du 5 au 10 décembre 2022
Le syndicat FO Transports, qui n'a pas signé l'accord sur l'augmentation des salaires de +6% au 1er décembre 2022 (voir 58918), lance un appel à la mobilisation en fixant les dat...
Le syndicat FO Transports, qui n'a pas signé l'accord sur l'augmentation des salaires de +6% au 1er décembre 2022 (voir 58918), lance un appel à la mobilisation en fixant les dates du 5 au 10 décembre 2022. Son argumentation fait référence aux allègements fillon et explique pourquoi il n'a pas signé les accords : « Les +6% nous amèneront dans deux mois à 3% d'augmentation avec un smic qui remontera, une inflation à 12% qui elle ne cessera d'augmenter, et de surcroît l'énergie en hausse de 20% ! ». Selon FO, cet accord est favorable à la smicardisation.
Espérant provoquer un « grand rapport de forces », il réclame pour ses adhérents des augmentations significatives des salaires, une vraie prise en compte de la pénibilité, la suppression des allègements Fillon, la défense de l'assurance chômage, la défense des retraites et du CFA. - MF
Les salaires des routiers augmentent de 6% au 1er décembre
FO est le seul syndicat à ne pas avoir signé l'accord du 25 octobre 2022 portant revalorisation des rémunérations conventionnelles dans les entreprises du transport routier de marchandises et des activités auxiliaires du transport. Cet accord est cep...
FO est le seul syndicat à ne pas avoir signé l'accord du 25 octobre 2022 portant revalorisation des rémunérations conventionnelles dans les entreprises du transport routier de marchandises et des activités auxiliaires du transport. Cet accord est cependant acté et rentre en application le 1er décembre. La hausse sur les salaires des conducteurs routiers est de 6%, soit 11,52 euros de l'heure pour les 138M (au lieu de 11,07) et 11,79 euros pour les 150M (au lieu de 11,12). Rappelons que le Smic est à 11,07 euros...
Pour le cas où le Smic soit réévalué avant les prochaines NAO (négociations annuelles obligatoires), en cours d'année 2023, les deux parties se sont engagées à convoquer une nouvelle réunion de NAO anticipée dans le but revaloriser d'autant les salaires pour maintenir l'écart âprement négocié entre le Smic et le nouveau taux salarial dans le TRM.
Soulignons que selon un accord en cours de signature, les frais de route aussi sont réévalués de 6% au 1er décembre... - MF
Pénurie de chauffeurs routiers : Stellantis n'arrive plus à livrer ses voitures
Notre confrère L'Est Républicain souligne un effet très évident de la pénurie de chauffeurs routiers en Europe : depuis plusieurs semaines, l'expédition de milliers de véhicules assemblés à l'usine Stellantis de Sochaux est paralysée et les parkings ...
Notre confrère L'Est Républicain souligne un effet très évident de la pénurie de chauffeurs routiers en Europe : depuis plusieurs semaines, l'expédition de milliers de véhicules assemblés à l'usine Stellantis de Sochaux est paralysée et les parkings débordent de Peugeot 3008 et 5008 flambant neufs... Même cas de figure sur les parkings de Stellantis Mulhouse. D'autant qu'une réorganisation de la logistique aval est en cours.
Des manutentionnaires Geodis de Gennevilliers en grève depuis le 17 octobre
Mobilisés depuis le 17 octobre, 87 manutentionnaires et caristes de la plate-forme Geodis de Gennevilliers (92) revendiquent une hausse de salaire de 150 euros brut et une prime en décembre, rapporte notre confrère Le Monde. Le chargement et décharge...
Mobilisés depuis le 17 octobre, 87 manutentionnaires et caristes de la plate-forme Geodis de Gennevilliers (92) revendiquent une hausse de salaire de 150 euros brut et une prime en décembre, rapporte notre confrère Le Monde. Le chargement et déchargement des camions s'y fait 24 H/24, et le nombre des grévistes représente 90% du personnel de manutention de cette plate-forme.
Ne se contentant plus de leur salaire minimum (1 329,05 euros net mensuel, 1 678,95 euros brut, ou une centaine d'euros de plus après parfois plus de quinze ans à ces postes), ils revendiquent 150 euros brut d'augmentation pour tous, 100 euros pour les plus bas salaires et une prime de 1 000 euros en décembre. Ils invoquent la pression et le rythme qu'on leur impose, avec à la clé des accidents du travail et des troubles musculosquelettiques, selon les syndicats de la société, qui évoquent les performances record communiquées en 2021 par cette filiale de la SNCF. - MF
Sur France Info, le journaliste Philippe Duport a évoqué dans l'émission « C'est mon boulot » la condamnation pour homicide involontaire de la société France Balayage, dont l'un des salariés, forcé de travailler 14 heures par jour, est mort dans un a...
Sur France Info, le journaliste Philippe Duport a évoqué dans l'émission « C'est mon boulot » la condamnation pour homicide involontaire de la société France Balayage, dont l'un des salariés, forcé de travailler 14 heures par jour, est mort dans un accident en juillet 2016.
Le jour de son décès, Christian, ce conducteur de balayeuse industrielle, avait travaillé jusqu'à 6h du matin à l'aéroport de Beauvais avant de prendre la route pour se rendre sur un chantier dans la Somme. Il devait y être à 9h. C'est là qu'il a perdu le contrôle de son véhicule. Ni alcool ni stupéfiant n'ont été retrouvés à l'autopsie. Le véhicule ne présentait aucun problème. C'est donc le rythme de travail de Christian qui a été pointé du doigt. La veille, il avait appelé sa femme et lui avait dit, à propos de ses employeurs : « Ils veulent ma mort ».
Ses patrons, Pierre Léraillé et son fils Nicolas, ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Beauvais, l'un à huit mois de prison avec sursis, l'autre à 24 mois de prison avec sursis pour homicide involontaire par la violation délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence dans le cadre du travail. Ils ont aussi l'interdiction de gérer une entreprise pendant trois ans. La société va devoir s'acquitter d'une amende de 10 000 euros. C'est en février prochain que se décidera l'indemnisation des ayants droits de la victime.
Cette photo prise par les pompiers de la Somme en 2016 montre le camion accidenté de la société France Balayage sur l'A16.
Cette photo prise par les pompiers de la Somme en 2016 montre le camion accidenté de la société France Balayage sur l'A16.
Mardi 25 octobre s'est tenue la 2e séance de NAO 2023 (négociations annuelles obligatoires) pour le TRM (transport routier de marchandises. La FNTR et OTRE ont fait une proposition commune de +6% en linéaire au 01/01/2023 en prenant en considération ...
Mardi 25 octobre s'est tenue la 2e séance de NAO 2023 (négociations annuelles obligatoires) pour le TRM (transport routier de marchandises. La FNTR et OTRE ont fait une proposition commune de +6% en linéaire au 01/01/2023 en prenant en considération la future augmentation de Smic, qu'elles estiment à +1,7%. Quant à TLF, elle a fait une proposition à +5,7% à la même date.
Les syndicats de salariés ont refusé ces propositions, arguant que le Smic a augmenté de +8% depuis octobre 2021, le panier de la ménagère de +12% en 1 an, et le prix des énergies explose malgré le bouclier énergétique.
Une suspension de séance ayant été demandée, la FNTR et OTRE ont proposé à la reprise des négociations +6% en linéaire au 1er décembre 2022 et un engagement de se revoir sur les salaires s'il y a une deuxième augmentation du Smic en cours d'année 2023. TLF, elle, doit consulter ses mandants.
FO et CGT Transports n'ont pas accepté cette deuxième proposition, car selon ces deux organisations, cela « continuera à maintenir les salariés des transports au Smic ou autour du Smic. La CFDT, CFTC et CFE-CGC consultent leurs syndicats.
Une réunion de NAO est prévue en janvier 2023 pour maintenir l'écart avec le Smic à la date de signature de l'accord.