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Le Smic horaire passera à 11,88 euros au 1er novembre 2024, mais pour les routiers, l'année sera blanche
Le Premier ministre a annoncé lors de sa déclaration de politique générale une revalorisation de 2% du Smic à compter du 1er novembre 2024, sans attendre la date du 1er janvier 2025. En attendant la publication d'un texte au Journal Officiel, on sait...
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Le Premier ministre a annoncé lors de sa déclaration de politique générale une revalorisation de 2% du Smic à compter du 1er novembre 2024, sans attendre la date du 1er janvier 2025. En attendant la publication d'un texte au Journal Officiel, on sait que la revalorisation portera le Smic horaire à 11,88 euros brut contre 11,65 euros actuellement.
Le Smic mensuel brut atteindrait ainsi 1801,80 euros (pour 151,57 heures de travail), contre 1 766,92 euros. Cette augmentation sera sans impact sur les minima de branche. Pour rappel, le taux horaire minimum conventionnel du coef 138M à l'embauche est de 12,14 euros... Soit seulement 26 centimes d'écart avec le nouveau Smic. Les grilles se resserrent !
Les discussions salariales pour la branche du TRM ne reprennent que le 22 octobre pour décider d'un calendrier ! Cela laisse penser que l'année 2024 sera blanche, sachant qu'il faut toujours a minima deux séances de NAO (négociations annuelles obligatoires) pour que toutes les parties se mettent d'accord. À suivre... - MF
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Marché 2024 du PL : une régularisation du marché plutôt qu'une crise
Le marché des poids lourds (plius de 5,1 t) a connu un recul de 4,5% sur les huit premiers mois de 2024 (par rapport à la même période 2023), avec 33 766 immatriculations. Les porteurs progressent légèrement (+2,2%) mais les tracteurs routiers ont c...
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Le marché des poids lourds (plius de 5,1 t) a connu un recul de 4,5% sur les huit premiers mois de 2024 (par rapport à la même période 2023), avec 33 766 immatriculations. Les porteurs progressent légèrement (+2,2%) mais les tracteurs routiers ont chuté (-9,7%). Toutefois, cette baisse doit être considérée dans un contexte de transformation : les constructeurs continuent de s'adapter aux nouvelles exigences environnementales, et en 2023, on était en rattrapage des problématiques antérieures de livraison.
« Plus de 48 000 immatriculations fin 2023, c'était exceptionnel ! », rappelle Jean-Yves Kerbrat, le président de Man France, qui constate une tendance à « déflotter » et une baisse du rythme de prise de commandes, ce qui ne laisse pas présager d'amélioration d'ici la fin 2024. Ulrich Loebich, le nouveau président de Daimler Truck France, tempère : « Parlons plutôt de régularisation du marché que d'une véritable crise ! ».
Le marché des véhicules utilitaires légers, lui, continue également de croître (+8,1%), soutenu par des initiatives visant à décarboner la logistique urbaine.
Si le diesel reste dominant sur le segment des poids lourds (90,3% du parc, contre 92,5 sur les huit premiers mois 2023), la transition vers les énergies alternatives est en bonne voie : 5,4% du parc en B100 (contre 2,5%), 3,3% en gaz (contre 4,2%) et 0,9% seulement en électrique (contre 0,7%). Parmi les paramètres défavorables aux investissements dans les technologies vertes, la Csiam invoque le retard des annonces d'appels à projets pour les camions électriques et un taux d'intérêt trop élevés.
L'Europe impose des baisses -45% de CO2 d'ici 2030, mais ce calcul ne se fait qu'à la sortie du pot d'échappement. Les transporteurs et chargeurs, eux, sont plus sensibles aux vertus des carburants qui permettent des économies du puits à la route. Cette position favorise le B100, le XTL et le biogaz...
Il n'empêche que les constructeurs sont convaincus que les ventes de PL électriques vont finir par décoller. En 2025, 2500 à 3000 unités seront potentiellement commandées en France via les appels à projet et le guichet dédié. « On est dans une phase où les clients transporteurs vérifient qu'on s'approche du iso-coût d'exploitation entre un camion diesel et électrique », affirme Jean-Yves Kerbrat, en reconnaissant que les PME n'investissent dans l'électrique que quand elles sont accompagnées par un client qui accepte le surcoût.
Pour Patrick Cholton, président de la FFC, les chargeurs ont effectivement un grand rôle à jouer, en commençant par signer des contrats de plus d'un an avec le transporteur.
Dans le secteur des véhicules utilitaires légers, les solutions électriques représentent déjà 7% des immatriculations. - MF
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TRM en septembre 2024 : phénomène de rattrapage et inflation sur tout, sauf le gazole
Les immatriculations de poids lourds neufs en 2023 s'élèvent à 52 000 véhicules. Le marché des tracteurs routiers a connu une hausse de +15,5% par rapport à 2022, avec 29 800 unités, et celui des porteurs une hausse de +12,2% avec 22 200 unités. Si ...
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Conjoncture économique et coûts du transport routier septembre 2024.pdf
Les immatriculations de poids lourds neufs en 2023 s'élèvent à 52 000 véhicules. Le marché des tracteurs routiers a connu une hausse de +15,5% par rapport à 2022, avec 29 800 unités, et celui des porteurs une hausse de +12,2% avec 22 200 unités. Si les immatriculations de PL neufs enregistrent une nouvelle hausse de +17% au 1er trimestre 2024, il ne faut pas s'y fier, selon le CNR .
« Loin de refléter le dynamisme des investissements du secteur, ces fortes hausses témoignent surtout des difficultés toujours présentes chez les constructeurs pour livrer les matériels commandés. Le marché reste porté par ce mécanisme de rattrapage déjà observé en 2022 », prévient le Comité national routier.
Pour les entreprises du TRM, le ralentissement de l'inflation reste limité au gazole. Si le gazole professionnel affiche fin août une baisse de -12,4% sur un an, le coût du gaz (GNL ou GNC) connaît une hausse de +10%. Les autres coûts enregistrent une hausse comprise entre +5% et +6%, soit plus du double de l'inflation générale.
Au niveau mondial, la fin du cycle inflationniste est enclenchée et les risques de récession se sont neutralisés. A +3% de croissance anticipée pour l'année, le redressement est toutefois lent et fragile, module le CNR.
L'étude détaillées peut être consultée en cliquant sur le document pdf ci-dessous. - MF
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Le nombre de défaillances d'entreprises s'accélère de façon inquiétante
Depuis plus d'un an et demi, alerte TLF, la conjoncture du transport routier de marchandises est particulièrement dégradée, faute de demande, alors que les coûts d'exploitation augmentent toujours fortement : +5,4% sur un an en juillet 2024 hors gazo...
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Depuis plus d'un an et demi, alerte TLF, la conjoncture du transport routier de marchandises est particulièrement dégradée, faute de demande, alors que les coûts d'exploitation augmentent toujours fortement : +5,4% sur un an en juillet 2024 hors gazole, selon le Comité national routier. Sans parler des crises récentes : mouvements des retraites, des agriculteurs, intempéries, blocages des ports...
Tout cela explique notamment que les défaillances du secteur soient historiquement élevées. C'est du jamais vu depuis 1990. Rien qu'au 2e trimestre 2024, 603 entreprises des transports de marchandises ont fait l'objet d'une procédure collective, soit une hausse de 45% sur un an et de 73% sur 2 ans, selon notre confrère l'Officiel des transporteurs. Cette vague excède largement le rattrapage post-Covid.
Il semble que les Jeux olympiques n'aient pas eu d'impact favorable sur le secteur : 41% des entreprises interrogées par l'Union TLF indiquaient même un effet défavorable et la moitié d'entre elles faisaient état de surcoûts (voir 62103).
L'Union TLF appelle donc les décideurs publics à agir dès le projet de loi de finances pour :
• Baisser le niveau de fiscalité qui pèse sur nos entreprises pour les rapprocher de la moyenne européenne, que ce soit en matière de coût du travail, d'impôts de production et de fiscalité des carburants.
• Supprimer le bonus-malus de l'assurance-chômage qui n'a pas démontré son efficacité dans la lutte contre le recours abusif aux contrats courts.
• Maintenir le soutien au verdissement des flottes par les mécanismes de suramortissement, par des aides directes à l'acquisition et à la location de véhicules moins émissifs, ainsi qu'à l'installation d'infrastructures de recharge. - MF
Données mensuelles (dernière valeur : juin 2024). Moyenne mobile 3 mois. Base 100 = moyenne de long terme
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Données mensuelles (dernière valeur : juin 2024). Moyenne mobile 3 mois. Base 100 = moyenne de long terme
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Le niveau de l'activité du TRM reste historiquement bas
Au 2e trimestre 2024, la FNTR constate que tous les indicateurs de conjoncture du TRM se stabilisent à un niveau historiquement bas pour la période avril-juin. Son enquête de conjoncture du transport routier de marchandises (TRM) se base sur le retou...
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Au 2e trimestre 2024, la FNTR constate que tous les indicateurs de conjoncture du TRM se stabilisent à un niveau historiquement bas pour la période avril-juin. Son enquête de conjoncture du transport routier de marchandises (TRM) se base sur le retour des chefs d'entreprise interrogés, qui ne constatent aucun rebond par rapport au 1er trimestre 2024. Ils prévoient cependant une légère amélioration au 3e trimestre. L'activité est globalement en baisse constante depuis mi-2022.
Les investissements se stabilisent par rapport au trimestre précèdent mais ils restent très en deçà de leur niveau moyen. Il s'agit essentiellement de renouvellements du parc. Par conséquent, le moral des chefs d'entreprise reste en berne avec une large majorité d'insatisfaits au regard de la situation actuelle. - MF
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Remontée de l'activité du TRM au 1er trimestre 2024
Si on en croit la publication trimestrielle du SDES (Service des données et études statistiques), les premiers résultats de l'enquête TRM pilotée par le ministère des Transports traduisent une remontée de l'activité au 1 trimestre 2024.
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Si on en croit la publication trimestrielle du SDES (Service des données et études statistiques), les premiers résultats de l'enquête TRM pilotée par le ministère des Transports traduisent une remontée de l'activité au 1 trimestre 2024.
Corrigées des variations saisonnières, les tonnes-kilomètres (compte pour autrui et compte propre confondus) s'affichent en progression de 2,7% par rapport au trimestre précédent (t/t), commente TLF. Et sur un an, le rebond est de +0,5%, avec toutefois une situation opposée entre transports pour compte d'autrui (en accélération avec +2,6%) et transports en propre (à la traîne avec -13,7% par rapport à 2023 et +1,7% t/t). Ces derniers ont durement été impactés par la conjoncture du bâtiment.
Le ministère a par ailleurs révisé les valeurs précédentes. Les 3e et 4e trimestres 2023 se révèlent ainsi un peu moins dégradés qu'en première estimation (établie en avril dernier). Il n'empêche que les autres indicateurs de la conjoncture sectorielle restent défavorables.
Au 1er trimestre, la circulation de poids lourds a baissé sur le réseau concédé (véhicules français et étrangers confondus). Les défaillances ont fortement accéléré avec 632 procédures collectives au 1er trimestre ! Soit 40% de plus qu'au 1er trimestre 2023.
Il semble par ailleurs qu'on ne soit pas arrivé au bout du problème de la pénurie de conducteurs routiers. Sur un an, le secteur a ainsi perdu 1,1% de ses effectifs. - MF
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Coûts d'exploitation des PL et Vul électriques : le CNR innove avec une étude très détaillée
Le Comité national routier, qui produit des coûts de référence et un ensemble d'indices d'évolution des prix de revient, complète son offre de référentiels de prix de revient sur les nouvelles énergies avec la mise en ligne d'une étude complète sur l...
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Le Comité national routier, qui produit des coûts de référence et un ensemble d'indices d'évolution des prix de revient, complète son offre de référentiels de prix de revient sur les nouvelles énergies avec la mise en ligne d'une étude complète sur les « Véhicules industriels tout électriques », à découvrir ici.
On y apprend notamment que le prix d'un poids lourd électrique est trois fois plus élevé que celui d'un poids lourd gazole équivalent. La différence est moins marquante pour un Vul (1,5 à 2 fois plus cher). Ce prix varie en fonction du type de châssis et du moteur, mais également et surtout de la taille du pack de batteries et donc de l'autonomie.
Ces infos peuvent intéresser les transporteurs routiers de marchandises prêts à investir dans des véhicules industriels électriques. L'étude est une synthèse des informations recueillies auprès de transporteurs exploitant des véhicules électriques, de constructeurs, de rapports reconnus sur le sujet. On y trouve notamment des statistiques sur le parc français de véhicules industriels électriques (p. 17), sur le fonctionnement du marché de l'électricité (p. 4), sur les taxes spécifiques appliquées à cette énergie (p. 5), sur les enjeux pour les transporteurs du raccordement de leurs dépôts et de l'installation des bornes de recharges (p. 13).
Le CNR détaille aussi les différents dispositifs d'aides mis en place par l'État : suramortissement du véhicule, bonus écologique, primes accordées pour l'installation de bornes de recharge.
En fin de ce document, le CNR propose des estimations partielles de coût d'exploitation pour des poids lourds électriques (ensemble articulé 44 t et porteur 19 t) ayant une activité en régional, ainsi que pour des véhicules utilitaires légers électriques 12 m3, en livraison du dernier kilomètre et en messagerie traditionnelle.
Ces simulations s'appuient sur des cas d'usage réalistes déjà rencontrés, mais n'ont pas de valeur statistique et ne doivent pas être généralisées car l'expérimentation et la diversité sont les caractéristiques dominantes de l'exploitation des VI électriques en 2024.
Concernant les autres énergies alternatives au gazole, le CNR propose aussi des études sur le gaz (GNC et GNL), et prochainement, elle traitera des référentiels pour les tracteurs routiers B100 exclusif. - MF
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Dernier baromètre du TRM par TLF : le climat des affaires se redresse
Le Baromètre des Transports de fret et de la Logistique publié par TLF s'appuie sur des chiffres officiels livrés par les études Insee. La dernière publication confirme un environnement économique encore globalement dégradé, avec une baisse d'activit...
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Le Baromètre des Transports de fret et de la Logistique publié par TLF s'appuie sur des chiffres officiels livrés par les études Insee. La dernière publication confirme un environnement économique encore globalement dégradé, avec une baisse d'activité pour le TRM au 4e trimestre 2023, suivi malgré tout début 2024 par un redressement progressif, se rapprochant de sa moyenne de long terme.
Globalement, l'économie hexagonale déjoue les pronostics avec un PIB en hausse de 0,2 % au 1er trimestre (par rapport au trimestre précédent). Mais du côté du fret routier, après une chute constante en 2023 des tonnes-kilomètres routières (-3% relativement à 2022, à cause du manque de demande et de la difficulté de revaloriser les prix à la hauteur des hausses de coûts), l'indicateur synthétique de la situation sectorielle se redresse lentement, de mois en mois, depuis un point bas en novembre (+11%). Explication selon TLF : la demande à trois mois a été anticipée.
Par ailleurs, le TRM endure une exceptionnelle vague de défaillances. D'après le cabinet Altares, 486 entreprises du TRM ont fait l'objet d'une procédure collective au 1er trimestre 2024, soit 34 % de plus que l'année précédente. Tous secteurs d'activité confondus, cette hausse est de 19%. Ces défaillances devraient augmenter au cours des prochains mois. - MF
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Nouvelles grèves portuaires : la FNTR, l'OTRE et TLF alertent sur les conséquences
Alors que depuis plus de deux semaines, les grèves des travailleurs portuaires affectent les principaux ports français, notamment Le Havre, Marseille-Fos, Rouen, Bordeaux et Nantes Saint-Nazaire (voir lire la suite
Alors que depuis plus de deux semaines, les grèves des travailleurs portuaires affectent les principaux ports français, notamment Le Havre, Marseille-Fos, Rouen, Bordeaux et Nantes Saint-Nazaire (voir 61851), les organisations professionnelles du transport lancent un appel urgent aux pouvoirs publics.
22 arrêts de travail de quatre heures, 4 arrêts de travail de vingt-quatre heures et une journée « ports morts » de blocage total des accès portuaires ont été annoncés jusqu'à fin juin ! Cela se traduit par des conséquences économiques désastreuses et un nouveau coup porté à l'attractivité des ports français. Les transporteurs sont en première ligne, avec des perturbations considérables de leur activité :
Il faut en effet près d'une semaine à un transporteur pour obtenir un rendez-vous sur les terminaux portuaires à Marseille et au Havre. L'immobilisation des marchandises sur les terminaux occasionne des frais de stationnement (230 euros pour un conteneur immobilisé sept jours) et les flux logistiques commencent à se détourner vers les autres ports européens comme Anvers, Gênes, Rotterdam ou Barcelone.
Ces graves difficultés arrivent au moment où l'activité de transport de conteneurs commençait seulement à reprendre après de nombreuses crises récentes, mettant en péril la pérennité de nombreuses entreprises.
Dans un communiqué commun, TLF, la FNTR et l'OTRE appellent donc à des mesures de soutien aux entreprises fragilisées par ces perturbations, telles que des annulations de charges fiscales et sociales ou la création d'un fonds de soutien dédié. Autres mesures rapides demandée : la mise en place de moyens supplémentaires (matériel, personnel) et la levée des interdictions de circulation les prochains week-ends. - MF
Cette photo est issue d'une vidéo réalisée par nos confrères de Paris-Normandie.
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Cette photo est issue d'une vidéo réalisée par nos confrères de Paris-Normandie.
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Plus de la moitié des transporteurs ont intégré une activité logistique
La dernière enquête menée sur le Comité national routier sur l'activité en longue distance et régional (les deux en ensembles articulés) sur 2023 se traduit par un constat relativement logique : le transport routier de marchandises générales et la lo...
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La dernière enquête menée sur le Comité national routier sur l'activité en longue distance et régional (les deux en ensembles articulés) sur 2023 se traduit par un constat relativement logique : le transport routier de marchandises générales et la logistique sont de plus en plus des activités complémentaires. Près de 70% des transporteurs interrogés en 2023 effectuent des prestations de logistique.
Le stockage longue durée (de plus de 24 heures) est l'opération la plus répandue, commune à quasiment toutes les entreprises de TRM actives en logistique (98%). Les opérations de préparations de commandes sont moins fréquentes, mais concernent toutefois 47% des entreprises ayant une activité logistique. Enfin, les prestations de transformations de produits restent marginales, avec un taux de pratique de 5%.
on peut consulter le document complet ici. - MF
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Le climat des affaires du TRM se redresse doucement
D'après le ministère des Transports, le fret routier français s'est de nouveau replié au 4e trimestre 2023, actant ainsi quatre trimestres consécutifs de baisse. Les tonnes-kilomètres trimestrielles s'inscrivent en retrait de 0,5% par rapport au trim...
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D'après le ministère des Transports, le fret routier français s'est de nouveau replié au 4e trimestre 2023, actant ainsi quatre trimestres consécutifs de baisse. Les tonnes-kilomètres trimestrielles s'inscrivent en retrait de 0,5% par rapport au trimestre précédent, souligne TLF qui note que sur l'ensemble de l'année 2023, les tonnes-kilomètres ont reculé de 3% vs 2022.
Le compte d'autrui s'incline de 2,3%, en ligne avec la baisse des achats alimentaires (-4,4%) et de biens manufacturés (-1,2%, hors matériels de transport). Le compte propre chute plus sévèrement encore : -7,7%. Le manque de nouveaux projets dans la construction explique en partie ce décrochage. Rien qu'au 1er trimestre 2024, la vague des défaillances des entreprises du TRM se traduit par 486 d'entre elles en procédure collective (chiffre cabinet Altares), soit +34 % vs 2022.
Qu'attendre de 2024 ? En mars, le climat des affaires du TRM était encore sous sa moyenne de longue période, signe de difficultés conjoncturelles tenaces. Pour autant, cet indicateur se redresse peu à peu : +10% depuis son point bas de novembre. La Banque de France anticipe une croissance économique française de seulement 0,8 % en 2024... C'est peu pour espérer un rebond marqué du fret routier sur l'ensemble de l'année. La situation irait néanmoins en s'améliorant, de trimestre en trimestre.
De son côté, la FNTR est plus pessimiste. Son enquête de conjoncture du TRM pour le premier trimestre 2024 se résume en une phrase : « Tous les indicateurs sont au plus bas : activité, emploi, investissement, moral des chefs d'entreprises ».
Selon les chefs d'entreprise interrogés, la chute d'activité du 1er trimestre 2024 se poursuivra au trimestre suivant. Les investissements dans le secteur du transport routier de marchandises régressent fortement et l'incertitude économique est au plus haut.
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L'enquête CNR longue distance 2023 fait ressortir le déficit de production des camions
L'enquête CNR longue distance 2023 fait ressortir le déficit de production des camions
Le CNR publie les résultats complets de l'enquête sur le transport routier de marchandises longue distance réalisé en 2023 par des entreprises françaises e...
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L'enquête CNR longue distance 2023 fait ressortir le déficit de production des camions
Le CNR publie les résultats complets de l'enquête sur le transport routier de marchandises longue distance réalisé en 2023 par des entreprises françaises en compte d'autrui. Sans surprise, les conclusions ne sont pas très réjouissantes : les conditions d'exploitation des véhicules se détériorent en 2023. L'indicateur de production d'un véhicule calculé par le CNR diminue ainsi de 2% entre 2022 et 2023. Le déficit de production par rapport à 2019, dernière année pleine avant crise covid, atteint -6,7% en 2023.
L'année 2023 a aussi été marquée par une inflation importante des coûts dans l'Hexagone. Les hausses concernent à la fois la composante sociale, mais aussi les coûts kilométriques et les coûts fixes véhicule. Parmi les augmentations les plus marquantes entre les deux dernières enquêtes 2022 et 2023, citons la rémunération des conducteurs (+4,1%), les coûts pneumatiques (+8,4%) ou bien encore la valeur moyenne d'un tracteur (+10%).
L'analyse à plus long terme des résultats de l'enquête révèle quelques changements profonds en termes de productivité et de coûts. L'indicateur de production d'un véhicule diminue de -13,8% depuis 2007, dernière année pleine avant la crise de 2008/2009. La consommation de gazole des véhicules diminue régulièrement : -9,3% entre 2013 et 2023. La rémunération d'un conducteur progresse +26,7% depuis 10 ans, évolution supérieure à celle du SMIC sur la même période (+22,2%).
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Merci aux syndicalistes ...agricoles
On l'a entendu de la bouche de pas mal de conducteurs qui ont reçu leur fiche de février : leur salaire a pour certains été gonflé de 1210 euros net ! Un record qui sera difficile à battre pour de nombreux salariés. Le bas de la fiche de paie en phot...
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On l'a entendu de la bouche de pas mal de conducteurs qui ont reçu leur fiche de février : leur salaire a pour certains été gonflé de 1210 euros net ! Un record qui sera difficile à battre pour de nombreux salariés. Le bas de la fiche de paie en photo montre bien la différence de montant, cela pour le même conducteur, la même tournée en traction de nuit. La différence tient au fait qu'il a fallu ruser pour éviter les blocages en utilisant des itinéraires bis pour réaliser les livraisons prévues chaque matin, malgré la coupure de l'A6, de l'A7 et de la N7.
Exemple de surcoût pour les employeurs (plus d'heures de conduite, plus d'heures de nuit, plus d'heures supp à 50%) : +1200 euros entre Paris et Marseille en relais, chiffre qu'il faut multiplier par le nombre de conducteurs ayant perdu du temps. Ce chiffre ne tient pas compte des charges sociales... - MF et AL
Le salaire de janvier et de février d'un même conducteur sur les mêmes lignes (photos Lancereau)
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Le salaire de janvier et de février d'un même conducteur sur les mêmes lignes (photos Lancereau)
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Taux de fret routier européens au T4 2023 : le contractuel résiste, mais le spot s'effondre
Selon le dernier rapport de Ti, d'Upply et de l'IRU, l'indice des taux de fret routier européens sur le marché spot a baissé de 14,8% au 4e trimestre 2023 par rapport à l'année précédente. La baisse se limite à 0,9% pour l'indice des taux contractuel...
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Selon le dernier rapport de Ti, d'Upply et de l'IRU, l'indice des taux de fret routier européens sur le marché spot a baissé de 14,8% au 4e trimestre 2023 par rapport à l'année précédente. La baisse se limite à 0,9% pour l'indice des taux contractuels en glissement annuel, en raison des coûts élevés, notamment en Allemagne où les prix des péages ont beaucoup augmenté en décembre (au point que le coût supplémentaire des péages allemands sera de 6 700 euros par camion et par an, estime l'Iru).
Depuis le pic des taux au premier semestre 2022, la chute de la consommation provoquée par la flambée des prix a été le principal catalyseur des baisses régulières des taux spot. Cependant, dans un nouveau climat d'inflation réduite, la consommation s'est maintenant stabilisée à des niveaux plus bas, ce qui se traduit par une baisse des volumes de fret routier.
Selon la plateforme de mise en relation Upply, en ce début d'année 2024, le rapport de force s'inverse à nouveau, cette fois en faveur des chargeurs qui ont accès à des prix spot inférieurs aux taux contractuels. Cette année, les transporteurs routiers devront faire face à une baisse de la demande européenne, déjà amorcée depuis plusieurs mois, et à l'imprévisibilité de leurs coûts. C'est le moment selon Upply d'accélérer l'adoption d'outils numériques, qui donnent de la visibilité et permettent d'optimiser les revenus. - MF
Indices des taux de fret routier européens au T4 2023
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L'OTRE et SNTL publient des indices spécifiques pour les Véhicules Utilitaires Légers
L'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) et le Syndicat national des transports légers (SNTL) ont publié pour la première fois des indices Vul, calculés en partenariat avec le Comité national routier (CNR) à compter du 7 février 202...
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L'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) et le Syndicat national des transports légers (SNTL) ont publié pour la première fois des indices Vul, calculés en partenariat avec le Comité national routier (CNR) à compter du 7 février 2024.
Les deux organisations professionnelles ont réuni des représentants d'entreprises des transports légers de marchandises au sein d'une « Commission Indices Vul » composée de professionnels du secteur et d'un large panel d'entreprises pour la collecte des données sur leurs coûts d'exploitation.
Ces indices couvrent trois catégories d'activité : la distribution urbaine, le transport régional et longue distance. Ces données ont permis aux économistes du CNR de reconstituer les évolutions des coûts pour chacune de ces activités, par catégories de tailles de véhicules (6-12 m3, 12-16 m3, 16-20 m3), depuis janvier 2021.
Les chiffres sont à découvrir en cliquant ici - MF
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Un marché VI (+ de 5 t) à +11,02% en 2023
Dans son bilan du marché des Véhicules Industriels en 2023, la Csiam (Chambre syndicale internationale de l'automobile et du motocycle), le marché français des véhicules industriels a connu une croissance remarquable en 2023, croissance qui se tradui...
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Dans son bilan du marché des Véhicules Industriels en 2023, la Csiam (Chambre syndicale internationale de l'automobile et du motocycle), le marché français des véhicules industriels a connu une croissance remarquable en 2023, croissance qui se traduit notamment par +11,02 % pour les PL (+ de 5,1 t) avec 48 864 immatriculations. Soit une reprise nette après plusieurs années de fluctuations, bien que les chiffres restent inférieurs à ceux d'avant la crise Covid.
Depuis deux ans, on relève que le marché du VI est porté par le dynamisme du segment des tracteurs. En 2023, 28 425 immatriculations de tracteurs routiers ont été enregistrées (+11,83% par rapport à 2022), tandis que les porteurs ont représenté 20 439 immatriculations (+9,90%). En 2022, les tracteurs routiers avaient déjà affiché une croissance de 11,78%, tandis que les porteurs avaient dévissé de 13,09%.
Malgré la progression globale d'immatriculations, certains défis ont persisté, notamment dans l'industrie de la carrosserie, engorgée par d'importantes livraisons de porteurs. Mais un gros rattrapage a été réalisé sur les porteurs carrossés, assure Patrick Cholton, qui représentait la FCC à la présentation de l'étude. Il estime que 2024 devrait se traduire par une hausse de 2 à 3% des camions carrossés, et rappelle qu'on a en France des carrossiers d'une taille très modeste, avec 10 à 20 salariés, contrairement à l'Allemagne où ils emploient facilement 100 personnes.
Face aux défis de la transition énergétique, le secteur des énergies renouvelables évolue très doucement vers l'électrique, essentiellement dans le secteur des autobus où plus d'un tiers des ventes sont désormais électriques. Côté camions, ça ne décolle pas : 1,1% du marché en 2023 avec 553 nouvelles immatriculations, loin des objectifs de 2030, qui visent 46%, soit 22 000 nouveaux véhicules électriques (dont le prix est trois fois plus élevé que les camions thermiques).
Là encore, cette stagnation s'explique notamment par le fait que 75% des transporteurs ont une flotte de moins de 5 camions. Et candidater aux appels d'offres de l'Ademe pour bénéficier d'une aide reste une opération trop complexe. Malgré le doublement de l'enveloppe allouée au verdissement des flottes par le gouvernement (130 millions pour 2024 au lieu de 66 en 2023, soit assez pour investir dans environ 1 800 PL en France), les constructeurs réclament tous davantage d'aides de la part du gouvernement pour inciter leurs clients transporteurs à sauter le pas.
« Pas seulement par des appels à projet, mais des aides massives, y compris pour les infrastructures de recharge », martèle Henri Paccalin, président de la branche véhicules industriels de la Csiam et président de Daimler Truck France. « Pour que les PME ne se sentent pas exclues, il faudrait donner priorité à un bonus, en tout cas un mécanisme régulier et simple pour encourager l'achat ou la location de poids lourds électriques », renchérit Athina Argyriou, présidente déléguée de la Csiam. Le problème, c'est que depuis le remaniement ministériel, il n'y a toujours pas de ministre des Transports à ce jour en France ! - MF
Ce schéma montre la large domination du thermique qui perdure...
Et celui-ci segmente le métier par mission
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Upply a publié ses perspectives 2024 pour le TRM européen.
Selon Upply, un rebond économique est attendu fin 2024 dans le domaine du transport routier de marchandises à l'échelle européenne... On peut en effet s'attendre à un redémarrage de la consommation, lié au dynamisme de la croissance des salaires et à...
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Selon Upply, un rebond économique est attendu fin 2024 dans le domaine du transport routier de marchandises à l'échelle européenne... On peut en effet s'attendre à un redémarrage de la consommation, lié au dynamisme de la croissance des salaires et à la poursuite de la baisse de l'inflation. Le rebond est aussi imputable à un bon niveau d'investissement sur le vieux continent, soutenu par les bilans globalement solides des entreprises.
En attendant, le transport routier européen est pénalisé par la faiblesse de l'économie allemande et par la volatilité continue des prix des carburants. La plateforme souligne que le rapport de force est de nouveau favorable aux chargeurs, auxquels la faiblesse de la demande redonne la main dans les négociations. Ça explique que depuis le 2e trimestre 2023, l'indice des prix spots européens et français est tombé sous l'indice des prix contractuels.
L'économie européenne en général et le secteur du transport routier de marchandises en particulier sont malheureusement en phase avec le diagnostic mondial livré par l'Onu : à l'échelle planétaire aussi, les sombres perspectives à court terme s'expliquent par la persistance de taux d'intérêt élevés, une nouvelle escalade des conflits, la faiblesse du commerce international et la multiplication des catastrophes climatiques. Les coûts d'emprunt plus élevés tombent au pire moment puisqu'il faudrait davantage d'investissements pour relancer la croissance et lutter contre le changement climatique. - MF
Le profil des variations mensuelles des prix du gazole à la pompe en France selon le CNR pour chaque année depuis 2018. On peut observer 2 groupes distincts : les années 2018, 2019 et 2021 (avec des variations lissées) et les autres (variations fortes, presque hors de contrôle).
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+2,7% de hausse des péages autoroutiers sur le réseau Vinci au 1er février
Le 1er février, le prix des péages autoroutiers augmentera de 2,7% en moyenne sur le réseau Vinci Autoroutes (Cofiroute, ASF et Escota), « soit une hausse 1% inférieure à l'inflation de référence, et qui sera la plus faible du secteur », souligne la ...
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Le 1er février, le prix des péages autoroutiers augmentera de 2,7% en moyenne sur le réseau Vinci Autoroutes (Cofiroute, ASF et Escota), « soit une hausse 1% inférieure à l'inflation de référence, et qui sera la plus faible du secteur », souligne la société d'autoroute, qui continue par ailleurs à soutenir spécifiquement les déplacements domicile-travail : sur 80 % des trajets de moins de 30 km et 60 % des trajets de moins de 50 km, elle bloque les tarifs. De plus, les abonnés Ulys bénéficieront de 30 % de réduction sur un trajet régulier de leur choix dans le cadre de l'abonnement Ulys 30. - MF
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Marché du VI et du TRM : l'OVI a livré son bilan
L'Observatoire du Véhicule Industriel résume 2023 en la qualifiant d'année « de retour à la normale dans un environnement tendu ». En effet, les délais de livraison ont été divisés par deux (de 289 jours en juin dernier à 150 jours), et le nombre d'i...
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L'Observatoire du Véhicule Industriel résume 2023 en la qualifiant d'année « de retour à la normale dans un environnement tendu ». En effet, les délais de livraison ont été divisés par deux (de 289 jours en juin dernier à 150 jours), et le nombre d'immatriculations a grimpé grâce à un phénomène de rattrapage (qui s'est fait au détriment des véhicules d'occasion). Mais le contexte inflationniste se traduit par une baisse des carnets de commandes : -20% par rapport à 2022 pour les tracteurs neufs et -9,7% pour les porteurs. A noter que cette baisse de commandes ne touchent pas les Vul neufs, dont les délais de livraison sont également en très forte réduction.
Cette conjoncture laisse entrevoir pour 2024 un ralentissement, voire une contraction des immatriculations. Soit une fourchette basse de près de -5% et une fourchette haute optimiste de 2% (contre 11% en 2023). D'autant que de nombreux défis demeurent, dont l'entrée en vigueur de 5 ZFE en France (avec pour chacune des mises en uvre différentes et très locales) et l'intégration à grande échelle dans les flottes de nouvelles énergies, aujourd'hui encore à l'état embryonnaire. - MF
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Entreprises de TRM: trois nouveaux changements de main...
Pendant qu'Orion Transport (28 conducteurs) met la main sur DVV Logistic (38), Chavigny Transport rachète les Transports Franck Jung Val-de-Loire (37) et les Transports Klinzing (68) entrent dans le giron du groupe de négoce de pétrole Evole Energies...
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Pendant qu'Orion Transport (28 conducteurs) met la main sur DVV Logistic (38), Chavigny Transport rachète les Transports Franck Jung Val-de-Loire (37) et les Transports Klinzing (68) entrent dans le giron du groupe de négoce de pétrole Evole Energies (25).
Concernant Orion Transport, basé à Saint-Quentin-Fallavier (38), c'est son voisin qu'il reprend. Orion, spécialisé en lots et demi-lots avec des tournées dédiées en région Rhône-Alpes et de la location de camions avec chauffeurs, renforce son activité logistique avec les dépôts de 4 000 m² dans le 38 et le 69 de DVV, précise notre confrère Transport Info.
De son côté, Chavigny (filiale transport du groupe de négoce Chavigny, basée à Saint-Amand-Longpré, dans le 41) a repris l'agence de Chanceaux-sur-Choisille (37) des Transports Franck Jung Val-de-Loire et ses 25 conducteurs. Il ajoute ainsi à sa propre activité (essentiellement du transport sur mesure de marchandises en régional et national avec 100 véhicules, ainsi que stockage industriel) celle de transport de meubles neufs, camions-remorques grands volumes (120 m3) et distribution de palettes sur le 37.
Enfin, l'alsacien Klinzing (150 salariés, dans le 68) est aujourd'hui aux mains d'un autre alsacien, Evole Energies, spécialisé dans le négoce et le transport d'hydrocarbures, notamment destinés à l'aviation. - MF
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